Aide à l'embauche d'un apprenti

À partir du 1er janvier 2025, les employeurs peuvent toujours bénéficier de l’aide financière à l’embauche d’un apprenti. Cette aide, instaurée en 2020, a pour objectif de stimuler l’emploi des jeunes dans un contexte économique fragile, particulièrement pour les jeunes entreprises. Mais attention, 2025 apporte son lot de changements. Les nouvelles réglementations pourraient bien compliquer la gestion des alternants... à moins que vous n’anticipiez dès maintenant les nouvelles règles du jeu.

Aide à l'embauche d'un apprenti 

Les entreprises peuvent toujours bénéficier d’une aide conséquente pour l’embauche d’un apprenti en 2025. 

Mais ces aides ont été revue par le décret2025-174 , publié au Journal Officiel le 23 février 2025, modifie le régime de l'aide unique à l'apprentissage

Cette aide vise à encourager la formation et à soutenir les entreprises dans leur démarche d’intégration d’apprentis. 

Les montants varient selon la taille de l’entreprise, ce qui permet d’accompagner aussi bien les petites que les grandes structures. Montants de l’aide selon la taille de l'entreprise 

  • Pour les entreprises de moins de 250 salariés : 5 000 € par apprenti. C’est un réel coup de pouce pour soutenir la formation des jeunes, notamment dans les PME. 
  • Pour les entreprises de 250 salariés et plus : 2 000 €. Bien que l’aide soit moins importante, elle reste significative pour les grandes entreprises. 
  • Aide spéciale pour les apprentis en situation de handicap : jusqu’à 6 000 € pour chaque contrat signé avec un apprenti ayant la reconnaissance de travailleur handicapé (RQTH). 


Conditions d’éligibilité de l’aide à l'embauche d'un apprenti


Pour bénéficier de cette aide, il faut que l’apprenti soit recruté sous contrat d’apprentissage et qu’il prépare un diplôme de niveau 7 ou inférieur. Cela peut inclure un CAP, un BTS, ou même un master. Ce critère garantit que l’aide soit attribuée pour des formations qualifiantes. Le contrat d’apprentissage doit impérativement être signé entre le 24 février et le 31 décembre 2025. Cela donne un cadre précis pour les entreprises qui souhaitent en profiter. 

Ces conditions simples mais strictes permettent de soutenir efficacement l’insertion professionnelle des jeunes, tout en répondant aux besoins des entreprises.


Nouvelles règles sur les cotisations et impôts relatif au contrat d’apprentissage (à partir du 1er mars 2025) 


À partir du 1er mars 2025, de nouvelles règles sur les cotisations et les impôts viendront modifier le paysage de l’apprentissage. Ces changements affecteront directement les salaires des apprentis et leur pouvoir d'achat. 

Exonération des cotisations et CSG/CRDS 

Les apprentis gagnant moins de 50% du SMIC (900,90 € brut) bénéficieront toujours d’une exonération totale des cotisations sociales et de la CSG/CRDS. 

Cela signifie qu’ils seront exempts de ces prélèvements, ce qui reste une mesure avantageuse pour eux. En revanche, les salaires supérieurs à 50% du SMIC seront désormais soumis à la CSG (9,2%) et à la CRDS (0,5%). Ce changement marquera un coût supplémentaire pour les employeurs, mais aussi une baisse significative du salaire net des apprentis touchant plus de cette barre.

 

Impact sur le salaire net des apprentis 

Les apprentis percevant plus de 50% du SMIC verront leur salaire net diminuer. L’application de la CSG et de la CRDS entraînera cette réduction, ce qui affectera leur pouvoir d’achat. Cela pourrait remettre en question l’attractivité de certains postes d'apprentissage, surtout pour ceux qui comptaient sur un salaire plus élevé. Ces ajustements obligeront les entreprises à revoir leurs prévisions budgétaires, tout en impactant les apprentis qui devront s’adapter à ces nouvelles règles fiscales.


Impact des changements pour les entreprises et les apprentis 

Les nouvelles règles sur l’aide à l’embauche et les cotisations sociales vont modifier la gestion financière des entreprises et le quotidien des apprentis. Moins d’aides pour certains employeurs et un salaire net réduit pour certains jeunes nécessitent anticipation et adaptation. 


Impact pour les entreprises 

Les grandes entreprises vont devoir revoir leur budget. La baisse de l’aide de 6 000 € à 2 000 € représente un manque à gagner important, surtout pour celles qui embauchent plusieurs apprentis. Cet ajustement pourrait influencer leur stratégie de recrutement. L’anticipation des coûts devient essentielle. 

Entre la réduction des aides et l’augmentation des charges sur certains salaires, les entreprises doivent recalculer le coût réel de l’alternance. Recruter un apprenti reste une opportunité, mais il faudra bien prévoir son impact financier.


Impact pour les apprentis 

Les apprentis touchant plus de 50 % du SMIC auront un salaire net plus faible. La CSG et la CRDS viendront ponctionner une partie de leur rémunération, réduisant ainsi leur pouvoir d’achat. Certaines personnes pourraient hésiter avant de signer un contrat. Si le coût de la vie continue d’augmenter, une perte de revenu, même légère, peut peser dans la balance. Ces changements imposent donc une réflexion plus large sur l’attractivité de l’apprentissage.


Conditions pour bénéficier de l’aide à l’embauche d’un apprenti 

Obtenir l’aide à l’embauche d’un apprenti en 2025 ne se fait pas sans respecter certaines règles. Deux critères sont essentiels pour en bénéficier : 

Critères d’éligibilité 

Un contrat d’apprentissage doit être signé. L’aide concerne uniquement les contrats d’apprentissage et exclut les contrats de professionnalisation. L’objectif est de soutenir la formation diplômante en alternance, du CAP au master. La formation ne doit pas dépasser le niveau 7. Un apprenti préparant un diplôme inférieur ou égal à ce niveau, comme un bac pro, un BTS ou un master, ouvre droit à cette aide. Au-delà, aucun soutien financier n’est prévu. 

Signature du contrat entre le 1er janvier et le 31 décembre 2025 

L’année 2025 marque une période clé. Seuls les contrats signés entre le 1er janvier et le 31 décembre permettent d’accéder à l’aide. Signer avant ou après ces dates exclut l’entreprise du dispositif. Le calendrier joue un rôle crucial. Une entreprise intéressée par l’embauche d’un apprenti doit anticiper ses recrutements pour ne pas passer à côté de cette opportunité financière.


Comment demander et percevoir l’aide à l’embauche d’un apprenti ?

Obtenir l’aide à l’embauche d’un apprenti en 2025 reste simple. Une fois le contrat signé, quelques formalités suffisent. L’employeur doit transmettre les documents nécessaires, puis l’aide se déclenche automatiquement.

Processus de déclaration

L’envoi du contrat d’apprentissage à l’OPCO valide la demande. L’entreprise doit transmettre ce document à son opérateur de compétences (OPCO), qui gère l’instruction et l’enregistrement du contrat. Sans cette étape, l’aide ne sera pas attribuée.

Aucune autre démarche n’est requise pour toucher l’aide. Après validation par l’OPCO, l’Agence de services et de paiement (ASP) prend le relais. Le montant arrive chaque mois, avant le paiement du salaire, à condition que l’employeur ait bien déclaré son apprenti via la déclaration sociale nominative (DSN).

Versement de l’aide

Le versement de l'aide s'effectue automatiquement, chaque mois, avant le paiement du salaire. L'employeur perçoit l’aide dès la signature du contrat d’apprentissage et ce, pendant toute sa durée, dans la limite de 12 mois.

Déclaration et suivi sur SYLAé

L’enregistrement du contrat et l’envoi de la DSN mensuelle doivent être réalisés. Ensuite, l’employeur doit déclarer la présence ou l’absence de l’apprenti sur la plateforme SYLAé. Chaque mois, il saisit en ligne les attestations de présence des contrats aidés via son compte SYLAé.

L'Agence de services et de paiement (ASP) envoie un avis de paiement à l’employeur, disponible directement sur la plateforme.

Contrôles et obligations

Les OPCO renforcent le contrôle de conformité des contrats d’apprentissage. L’ASP peut également exiger la transmission des bulletins de paie pour vérifier l’éligibilité au versement de l’aide.

En cas de rupture du contrat

Si le contrat prend fin avant son échéance prévue, l’aide est versée jusqu’au dernier mois d’activité. Toutefois, les montants perçus après la fin du contrat doivent être remboursés à l’ASP.

Où s’adresser ?

Assistance téléphonique ASP

Métropole 📞 0 809 549 549 (appel local)

🕘 Lundi au vendredi : 8h30-12h / 13h30-17h

La Réunion et Mayotte 📞 0 809 540 541

🕘 Lundi au jeudi : 8h-12h / 13h-16h

🕘 Vendredi : 8h-12h / 13h-15h30

Guadeloupe, Martinique et Guyane 📞 0 809 540 640

🕘 Lundi, mardi, jeudi : 7h30-12h30 / 14h-16h30

🕘 Mercredi, vendredi : 7h30-12h30

📧 Par mail : contact-sylae@asp-public.fr